Lot de saphirs de Sri-Lanka

Une pierre naturelle :

C’est une pierre qui a été créée, cristallisée ou non, mais uniquement par la nature, sans aucune intervention humaine, sauf la taille, le polissage et quelque fois un léger chauffage, à condition que cette intervention soit classée comme étant « ancestrale », c’est-à-dire pratiquée par les populations primitives, que les résultats de cette intervention soient permanents.

Un cristal de quartz, un morceau d’agate, une améthyste, une topaze, un rubis ou un diamant, toutes ces pierres-là sont naturelles. La notion de valeur n’intervient pas, il y a des pierres naturelles rares et très chères et d’autres pierres naturelles très bon marché, car abondantes.

Selon le décret de 2002, il est inutile de préciser « naturel ».

Un diamant, un saphir, une perle ou tout autre matière sont réputés naturels s’ils ne sont pas suivis de la mention traité, synthétique etc.

Les pierres ont toute une composition chimique précise, c’est cette composition qui détermine son appartenance à une famille, et détermine les caractéristiques de cette pierre.

C’est la composition chimique qui permet de différencier deux pierres de même aspect !

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Les Pierres Synthétiques :

Ce sont des pierres entièrement fabriquées par l’homme, en usine ou laboratoire, et qui respectent exactement les compositions chimiques de leurs modèles.

Un saphir bleu est composé d’oxygène et d’aluminium, et le colorant, une association de fer et de titane. Un rubis rouge a exactement la même composition chimique, mais le colorant est le chrome.

Ces deux pierres font partie de la même famille, car les composants majeurs sont identiques

Les pierres synthétiques fabriquées en usines ou ateliers ont rigoureusement la même composition chimique.

Par suite les appareils gemmologiques classiques ne peuvent distinguer le vrai du faux : même densité, même dureté, indices de réfraction, éclat, brillance etc.

La grande différence, est que la nature crée sa pierre dans la terre et les roches et parfois des liquides, alors qu’en usine, la croissance est plus contrôlée, souvent dans un récipient métallique ou un four. Ces deux modes de fabrication, laissent des traces qui témoignent de leurs origines naturelles ou synthétiques, souvent visibles à la loupe.

Le décret de 2002 est très strict, toutes les pierres fabriquées en usine ou laboratoire doivent obligatoirement porter la mention « synthétique » en toutes lettres à l’exclusion de tout autre terme.

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Les pierres traitées :

Ce sont des pierres naturelles peut-être un peu insipides, un peu trop pâles, trop fragiles, ou mal cristallisées. Une amélioration va les rendre plus jolies, plus commerciales.

Les procédés de traitement sont multiples :

Un chauffage fort, au-delà de 1000°,

Des matières étrangères introduites dans les fissures des rubis et des émeraudes,

Irradiation afin de modifier la couleur des béryls, des topazes, et même des diamants.

Un certain nombre d’autres recettes existent alimentées par l’imagination sans limite des « apprentis sorciers ».

Attention, ces pierres doivent être vendues accompagnées du qualificatif « Traité ».

Conseil : Lors de l’achat d’une pierre réclamez toujours un certificat émis par un laboratoire reconnu dans l’espace européen, ou en Suisse.

La différence de valeur entre une pierre naturelle est une pierre traitée est énorme.

Conseil : Lors de l’achat d’une pierre réclamez toujours un certificat émis par un laboratoire reconnu dans l’espace européen, ou en Suisse.

La différence de valeur entre une pierre naturelle est une pierre traitée est énorme.

Lot de 5 rubis traités par infiltration de verre au plomb.

Les substituts :

Ce sont des pierres naturelles, généralement de faibles valeurs, mais qui ressemblent à d’autres pierres naturelles plus rares et plus chères.

La fluorite, avec sa grande gamme de couleurs présente l’aspect de l’émeraude, ou du béryl rose, la cyanite, qui peut ressembler à un beau saphir, n’oublions pas le zircon incolore, la seule pierre naturelle qui ressemble au diamant. La liste est un peu longue, et les ressemblances pas toujours parfaites. Alors méfiance, attention aux bonnes affaires … surtout en voyage.

Certaines pierres méritent mieux que l’utilisation en substitut, et doivent être portées pour leur propre attrait.

Dans les années 1980, deux pierres bleues évoquant le saphir ont fait leurs entrées dans le métier.

La cordiérite d’une couleur bleu-gris un peu triste,

La tanzanite d’une couleur mauve, découverte en 1981, pierre inconnue, donc méfiance.

A l’usage, ces deux pierres ont suivi un parcours différent : la cordiérite restée dans le rang des pierres fines, et la tanzanite qui a rapidement rejoint la « Cour des grands ».

Une Cyanite bleue qui évoque un beau saphir de Ceylan                                                               Les imitations :

Pour généraliser, les imitations sont des matières qui ressemblent, qui évoque les pierres naturelles, mais à l’œil uniquement, la matière est différente.

En usine, on fabrique des pierres synthétiques en recopiant exactement la formule chimique de la pierre à imiter. En fabricant une imitation, il n’y a que l’œil qui compte ex. : du verre imite l’améthyste, du plastic imite l’ambre ou le corail.

A l’origine, les imitations servaient à compenser le manque de matières précieuses ? Les matières précieuses n’ont pas toujours été les mêmes, il y a eu des modes et des habitudes.

2 à 3 000 ans avant J.C. en Egypte, les Pharaons, les nobles et les prêtres utilisaient beaucoup les turquoises, les plus belles venaient de Perse (Iran), et le lapis lazuli, qui lui venait d’Afghanistan (il vient toujours de la même mine). On comprend que les approvisionnements n’étaient pas toujours garantis. Les pierres étaient imitées avec de la pâte de verre, et les colorants déjà bien convainquant.

De nos jours, encore, il arrive de rencontrer sur des bijoux anciens, fait main, ornés de diamants, avec au centre un doublet* imitation rubis, ou bien un saphir synthétique.

*Doublet : pierre composée de deux matières collées. La partie supérieure composée d’une couche mince de grenat pour l’éclat de la surface et la résistance, et la partie inférieure, la plus importante en verre coloré.

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                                                                                                                               Pour la Chambre Nationale de Experts jbhopp

j.c Frediani août 2018