Porter un bijou en or, c’est non seulement porter un objet précieux, souvent un souvenir heureux, mais également le travail d’un professionnel amoureux de son métier.
L’aventure commence par le choix dans la vitrine d’un joaillier, ou par la visite chez un créateur dans son atelier qui va porter sur le papier ses idées, ou les votre, les revoir et rectifier jusqu’à ce que ça corresponde parfaitement à votre attente.
Puis à son établi, il va façonner l’or en plaques, étirer les fils, marteler, former, souder, pour finalement faire naître un bijou, votre bijou, qui sera forcément une pièce unique.
Pendentif tourmaline et montage or à 750/000.
N’oublions pas le sertisseur, le graveur, la polisseuse, qui tous, apporterons la touche finale au bijou.
Mais, il y a le problème de l’or :
Depuis la naissance des corporations d’orfèvres vers le 12° siècle, jusqu’à nos jours, l’alliage utilisé dans les ateliers doit comporter au moins 75% d’or pur.
Les 25% restant sont un mélange d’argent et de cuivre en proportions variables afin d’agir sur la couleur selon la mode ou le gout du client. Par ce procédé, on obtient de l’or jaune, rose, rouge … Mais toujours 75% d’or pur, c’est l’or à 18 carats !
Bague en or blanc 750/000 grenat Spessartite et diamants.
Pour plus de précision, le titre du métal est exprimé en millièmes, et non en centièmes comme je viens de le faire pour être plus clair.
Donc, l’or à 750/000 (ex 18 carats), contient ¾ d’or fin, et ¼ d’alliage. C’est l’or Français.
Ce bijou en or doit présenter deux poinçons :
Le poinçon du fabricant est toujours un losange contenant, outre un symbole, les initiales de ce fabricant.
Le poinçon de l’état, qui garantit formellement le titre minimum de 750/000, et qui est une tête d’aigle.
Poinçon de garantie apposé sur l’or à 750/000
Les pays européens, selon leurs passés et leurs histoires ont adoptés des systèmes différents. Pour certains, le titre minimum a été fixé à 583/000, et pour d’autres, le titre minimum de 375/000.
Evidemment, ces alliages n’ont pas le droit de porter le poinçon « tête d’aigle ».
Malgré une forte opposition des professionnels et un refus de l’administration, ces alliages ont pu être importés en France en vertu du principe européen que « ce qui est permis dans un pays doit l’être dans tous », c’est la libre circulation des marchandises et des biens !!
L’administration a tenté de faire la distinction entre l’or, et ces mélanges d’or à bas titre, en nommant ces derniers « alliage d’or ». Nouvelle condamnation de la France qui à dut s’aligner, et maintenant, tous ces métaux s’appellent « OR ».
Aux consommateurs de faire attention : un bijou en or 750/000 doit présenter le poinçon « tête d’aigle », et le poinçon de maître en forme de losange, s’il a été fabriqué en France. Le poinçon est ovale si le bijou est importé.
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Soyez vigilants.
Les bijoux en or 583/000 ont un poinçon en forme de « Coquille Saint Jacques ».
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Les bijoux en or 375/000 ont un poinçon en forme de « Trèfle à trois feuilles ».
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Les bijoux issus de salle des ventes, présentent un poinçon ovale représentant un hibou de face. Ce poinçon signifie que le bijou est en or 750/000, mais que la date et son lieu de fabrication sont inconnus.
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Alors, offrez à vos proches, ou a vous-même le plaisir de porter un bijou en or, quel qu’il soit, mais faite-le en connaissance de cause.
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L’Or et la Loi :
Si l’on peut varier les alliages à l’infini, tous ne sont pas légaux.
La proportion de métal fin ( or pur ) contenu dans un alliage est réglementé.
C’est le titre légal.
24 carats = 1000/000 c’est l’or fin. L’or des lingots, marqués par les fonderies 999,9/000
22 carats = 920/000 Premier titre, l’or utilisé pour frapper les pièces d’or
20 carats = 840/000 Second titre, abandonné en 1994.
18 carats = 750/000 Troisième titre.
14 carats = 583/000
9 carats = 375/000
Texte et photos : J.C Frediani – expert en bijoux et pierres précieuses.
Dessins des poinçons : Y Markesana – expert en bijoux et pierres précieuses.
Août 2014